Le Safran de la Futaie
Christian Brochard
Le déclic, il l’a eu en 2006
en regardant les documentaires de Véronique Lazérat . Ce responsable Projet et responsable Informatique dans une grande entreprise Yonnaise, relève la tête de ses ordinateurs. Avec une poignée d’amis et collègues, ils achètent les premiers bulbes qu’ils planteront dans leurs jardins. Les tests concluants poussent Christian Brochard à voir plus grand. La ferme de la Futaie à la Chaize le Vicomte met à sa disposition une ancienne parcelle qui était consacrée à la volaille, terrain propice pour recevoir les bulbes.
La culture bio implique des contraintes supplémentaires, mais Christian est trop passionné. Aujourd’hui il assume ses deux postes, même le dimanche matin il émonde les Crocus avec le sourire.
La culture inversée :
Au printemps, quand toute la nature se réveille, le safran est dans un sommeil profond. Sa plantation se fait en juillet et août et sa floraison commence fin septembre. L’année suivante il aura donné d’autres petites bulbilles au-dessus de lui, ce qui oblige à buter la terre pour qu’elles restent à 15 cm sous terre. Tout cela sur un cycle de 4 ans. Là elles seront arrachées et la terre devra se reposer 8 ans avant de recevoir de nouveaux bulbes.
Le séchage au soleil fait une épice plus forte, plus dure et dénature ses propriétés. Le séchage au four s’impose donc, de plus les conditions météorologiques ne permettent pas cette méthode.
Dans les pays nord-africains les stigmates sont arrachés à la fleur, ici ils sont coupés. Une partie de la tige n’est pas bonne, elle est d’ailleurs appelée « rebut ».
Le reste de la fleur est recueilli par Viviane Jorand qui les utilise pour de l’aromathérapie et de la cosmétique.